Enfin une résolution de nouvelle année facile à tenir!

Par Jarmila Becka Lee, conseillère Produits de la mer durables
Janvier, mois du renouveau… et des résolutions. On se promet de mieux manger, de faire plus d’exercice, de se mettre au yoga ou à la pâte à tarte, ou encore de troquer une mauvaise habitude pour une nouvelle qui sera utile à l’environnement… les possibilités sont infinies. Heureusement, il devient plus facile de prendre de nouvelles habitudes plus saines pour la planète, et en voici une toute fraîche à saisir pour 2014!
Au début du mois, une ferme piscicole norvégienne d’élevage de saumon de l’Atlantique a été la toute première à obtenir l’accréditation de l’Aquaculture Stewardship Council (ASC), qui certifie ainsi que cette pisciculture produit du saumon d’une manière durable sur le plan environnemental, et socialement responsable.

107716_Jo-Benn_WWF-Canon-600x450Ferme piscicole d’élevage de saumon en Norvège © Jo Benn / WWF-Canon

Le saumon est l’une des espèces de poissons les plus populaires en Amérique du Nord aussi bien qu’en Europe et au Japon, et la production mondiale a triplé depuis 1980 pour répondre à une demande qui devient exponentielle. L’essentiel de cette production accrue est issue de l’aquaculture, et non de la pêche, et aujourd’hui, 60 pour cent – soit 1,26 million de tonnes métriques – du saumon consommé dans le monde provient de fermes piscicoles (source : ASC).
Il est donc important de savoir que certaines fermes d’élevage de saumon – ou d’autres espèces de poissons – peuvent par leurs activités avoir un impact négatif sur leur environnement. Ces impacts sont nombreux et variés, allant de l’excédent de produits chimiques et de nutriments polluant l’eau qui entoure ces centres de pisciculture, aux maladies et parasites que le poisson d’élevage transmet aux espèces sauvages. Autre sujet de préoccupation, les poissons qui s’échappent des fermes d’élevage et se reproduisent avec les espèces sauvages indigènes. Et bien sûr, il faut nourrir ce nombre croissant de saumons d’élevage, ce qui exerce une pression marquée sur les espèces sauvages qui sont utilisées pour fabriquer la farine et l’huile de poisson nécessaires à leur nourriture.
C’est afin de combler une lacune en matière de normes d’aquaculture du saumon qu’a été inaugurée la table ronde Salmon Aquaculture Dialogue en 2004, qui a réuni exploitants de fermes piscicoles, détaillants, scientifiques, ONG (dont le WWF) et autres parties prenantes. Et dès 2012, une norme d’élevage et des lignes directrices en matière de vérification de ces normes étaient adoptées et soumises à l’ASC. Une fois une première cohorte de vérificateurs bien formés en 2013, les premières fermes piscicoles ont été passées en revue et les premières accréditations ont été annoncées ce mois-ci. À l’heure actuelle, l’ASC étudie les dossiers de huit autres fermes d’élevage de saumon, dont une en Australie.
Cette nouvelle accréditation place le saumon aux côtés du silure-requin et du tilapia sur la liste de l’ASC, et représente un grand pas vers la cible du projet Global Salmon Initiative, qui vise l’accréditation de la totalité des exploitations de leurs membres d’ici 2020.
Alors si vous aviez pris la résolution cette année de réduire votre empreinte écologique et de prendre meilleur soin de notre planète, sachez qu’en optant pour du poisson accrédité par l’ASC, vous faites un énorme pas dans la bonne direction!